Publié dans Editorial

Terminus !

Publié le dimanche, 18 septembre 2022

Arrêt final, tout le monde descend y compris le conducteur ! Le mandat des membres du Conseil du Fampihavanana Malagasy (CFM) touche à sa fin. Le Gouvernement, au cours du Conseil des ministres du mercredi dernier, a pris acte de la fin de ce « voyage » qui divise.

 

Le décret du 25 août 2017 mit en place officiellement le Conseil du Fampihavanana Malagasy. Le 13 septembre 2017, les membres désignés ou élus issus des 22 Régions ont prêté serment. Le mardi 13 septembre 2022, Alphonse Maka et compagnie terminent leur mandat. Dans le cas où le Conseil poursuivra sa route, le président Maka dont le mandat est non renouvelable devra céder la place.

Dans l’exposé des motifs de la loi 2016 – 037 relatif à la mission dévouée au CFM, on fait état de la raison d’être de cette « entité » et non « Institution de la République », entre autres « restaurer la cohésion nationale par la voie de la réconciliation nationale, de l’amnistie, de la réparation en faveur des victimes des situations conflictuelles majeurs, des victimes des évènements politiques de 2002 … ». Une mission hautement délicate et combien sacrée et noble à laquelle tout le monde en cette fin de parcours se trouve à sa faim.

Quel bilan ? Une rétrospective de ces cinq ans d’existence s’avère plus qu’utile. De l’argent des contribuables, et pas des moindres, a été alloués. Du temps, mil huit cent vingt-cinq jours au compteur, dépensés sinon perdus. Les membres du CFM ont-ils réellement rempli leur contrat ?

De l’avis de bon nombre d’observateurs, eu égard de la Loi 2016-037, il est difficile d’admettre que Maka Alphonse et sa troupe aient pu réussir à venir à bout de leur mission. La preuve, en cette fin de parcours, les tensions sociales et politiques attisées par certains acteurs politiques, de vrais débiles, se trouvent de plus en plus vives. A l’approche de l’échéance des scrutins de 2023, le pays se dirige vers des tiraillements sur des sujets qui n’en valent pas la peine. Le CFM aurait pu contribuer à éviter la Nation d’être victime de faux débat, entre autres, sur la nécessité ou non d’une rencontre nationale quel que soit le qualificatif. Si l’objectif de la reconstruction nationale fut atteint du moins en marche, on ne serait pas là ! Par ailleurs, il faut honnêtement reconnaitre que le CFM ne pouvait pas réaliser des actes évidents à cause surtout de son statut hybride. Bien que certains dirigeants du Conseil le laissent entendre, le CFM n’est pas une Institution d’Etat au même titre que la HCC ou l’Exécutif conformément à l’Art 40 de la Constitution mais pas non plus d’une simple entité. Cet état intermédiaire le gêne sérieusement dans ces démarches. Pire, tenant compte de ces résultats mi-figue mi-raisin, en cinq ans d’exercice le CFM engouffre d’énormes dépenses publiques. Budgétivore, il l’est !

Quel avenir pourrait-on l’attribuer ? Compte tenu de ce bilan mitigé, le pays pourrait-il se permettre de jeter l’argent des contribuables, et pas des moindres, à la … fenêtre, sur des actions dont l’issue semble incertaine. A moins que l’on dote au prochain CFM, s’il devrait continuer, un statut lui accordant le moyen d’agir conséquemment.

En attendant, au terminus tout le monde descend !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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